Comment bien traduire les documents juridiques ?

9 Juil 2018

Huissiers de justice, notaires, avocats, vos clients vous amènent souvent à exploiter ou à produire des documents juridiques pour des instances administratives internationales. Services juridiques d’entreprises, d’associations ou d’ONG, vos documents juridiques et contrats officiels doivent être traduits ? Comment s’assurer que votre traduction juridique est bien fidèle au document d’origine ?

La traduction de documents juridiques : sujet sensible !

La traduction de documents juridiques et judiciaires n’est pas une traduction comme les autres. Compte tenu de leur portée officielle, parfois judiciaire, il est fondamental qu’elle soit confiée exclusivement à de vrais experts.

Mais qu’est-ce qu’un traducteur juridique expert ?

Bien sûr, le traducteur juridique anglais français par exemple, maîtrise évidemment chaque langue de sa combinaison ainsi que la méthodologie de traduction. La traduction de l’anglais au français a ses règles et ses procédés propres qui ont été présentés notamment à travers la fameuse méthode de Vinay et Darbelnet : Stylistique comparée du français et de l’anglais (Paris, Didier, 1958).

Plus encore, pour cette traduction technique, il se doit de maîtriser sa spécialité : le droit.
Le domaine de la traduction juridique impose en effet de bien connaître le droit international et en particulier pour la traduction juridique français anglais, le système juridique anglais (Common law) tout autant que le droit français par exemple (droit romaniste). Plus que connaître la terminologie juridique pour bien la traduire, le traducteur juridique doit donc comprendre le droit de chacun des pays afin d’interpréter un système pour le transcrire dans un autre système. Il doit donc interpréter les lois afin de trouver leurs équivalents les plus justes. Il doit faire preuve d’une grande culture de traduction juridique et être doté d’un solide formation en droit.

Quels sont les documents juridiques concernés ?

Notification, pourvoi, recours en cassation, ordonnance du juge, assignation, mise en demeure, requête, mémoires de la cour de cassation, assignations, grosses de jugements, mainlevées judiciaires, plaintes…

Mais aussi dans la vie des entreprises, des institutions, associations, ONG : baux commerciaux, accords de partenariat, contrats de vente, contrats de travail, contrats de distribution, contrats commerciaux en général, conditions générales de vente (CGV), CGU, statuts, bilans, PV d’assemblées générales, documents assermentés, brevets, rapports annuels, certificats, lettres d’intention, factures commerciales, documents d’autorisation, formulaires fiscaux, permis de travail, déclarations, courriers de mises en demeure et bien plus encore…

Comment s’assurer une traduction juridique de qualité ?

Dans un contexte d’internationalisation, les textes juridiques que vous maniez ou que vous transmettez, traduits dans une autre langue, doivent impérativement se montrer justes, fiables et fidèles au texte d’origine. Au regard des enjeux de ces documents et des spécificités de la traduction juridique, il s’impose d’être vigilant quant au choix du prestataire de traduction qui relève d’une spécialité complexe.

Quelques points importants :

  • l’agence de traduction est-elle spécialisée en traduction juridique et/ou judiciaire ?
  • a-t-elle en son seing des traducteurs spécialisés maîtrisant votre combinaison linguistique ? Pour plus de finesse de traduction, les traducteurs juridiques traduisent le plus souvent exclusivement vers leur langue maternelle
  • Quelle est l’expérience des traducteurs mobilisés ? Dans certaines agences, les traducteurs experts en droit ont souvent une solide expérience professionnelle dans le milieu juridique : anciens avocats, directeurs de services juridiques, banquiers, etc.
  • Le respect de la plus stricte confidentialité est-il bien de mise ?

Les agences de traductions spécialisées ont l’avantage, par rapport à un traducteur freelance, de disposer d’une équipe pluridisciplinaires et de moyens :

  • plusieurs traducteurs permettant un dispatching des projets en fonction de leurs compétences et expertises,
  • des chefs de projets, souvent traducteurs eux-mêmes, qui encadrent les missions et soumettent les traductions à des contrôles qualité,
  • des outils plus avancés : mémoires de traduction, logiciels d’aide à la traduction, glossaires sélectionnés…

Quoi qu’il en soit, avant de confier votre traduction, n’hésitez pas à solliciter un devis gratuit et à questionner sur l’organisation, l’expérience et l’expertise, la charte qualité, etc. Pour en savoir plus sur les stratégies pour garantir une traduction précise et fidèle, consultez notre article dédié.

Ouvrages de référence pour la traduction juridique

Pour les étudiants en formation de traducteur juridique notamment, comme pour les professionnels de la traduction de textes juridiques :

  • Guide pratique de la traduction juridique : Anglais-Français de Frédéric Houbert, auteur de ce livre à succès
  • De Claude Bocquet : La traduction juridique ; fondement et méthode.

Plus sur les systèmes juridiques : https://fr.wikipedia.org/wiki/Syst%C3%A8me_juridique