Pourquoi un glossaire de traduction est-il indispensable ?

2 Oct 2023

Assurer la précision terminologique est essentiel à tout projet de traduction, plus encore s’il s’agit de traduire les documents techniques d’une société issue d’un domaine spécialisé. Pour atteindre cet objectif et être à la hauteur des enjeux du client, les traducteurs professionnels peuvent s’appuyer sur un outil efficace : le glossaire de traduction. Quelles en sont les caractéristiques ? Quels sont les avantages pour l’entreprise ? Comment le créer ? On fait le point.

Glossaire de traduction : de quoi s’agit-il ?

En anglais “glossary” (ou “translation glossary”), un glossaire répertorie des termes spécifiques à un domaine d’activité ou à une entreprise en les proposant dans 2 langues : une traduction de la langue source à la langue cible.

Plus détaillé et complet qu’un simple lexique, ce document personnalisé propose des informations essentielles à une bonne compréhension d’un document et à un bon choix de traduction, à savoir :

  • Les définitions
  • Les abréviations
  • Des explications contextualisées
  • La terminologie particulière d’une entreprise ou les termes techniques d’un secteur d’activité ainsi que leurs équivalents dans l’autre langue
  • Les mots clés SEO
  • Les synonymes…

Pour quels projets de traduction ?

Si la création d’un glossaire n’est pas systématique, il devient indispensable pour certaines typologies de projets :

  • Des contenus pointus issus d’un domaine technique ou de spécialisation : juridique, marketing, pharmaceutique, scientifique…
  • Les documents d’une entreprise ayant développé un langage de marque propre.

L’importance d’un glossaire de traduction

Proposer une terminologie exacte et précise est un enjeu majeur, notamment lorsqu’il s’agit de traduire des contenus techniques. En effet, un terme mal traduit dans une notice ou traduit de plusieurs manières au sein du document peut nuire à la compréhension des publics étrangers visés, voire compromettre leur sécurité.

De même, si le client a veillé à développer en France une communication avec un jargon personnalisé, l’univers linguistique de la marque doit également être immédiatement identifiable et associé à l’entreprise par l’ensemble des cibles étrangères.

Utilisé pour ce type de traduction, le glossaire garantit de choisir un vocabulaire parfaitement adapté, c’est-à-dire ciblé selon le contexte et validé en amont par le client. Et ce, à chaque mission confiée par l’entreprise. Quels que soient les traducteurs professionnels sollicités, il leur permet, de manière rapide et efficace, de lever les doutes sur certains mots ayant plusieurs significations et traductions possibles.

 

Le saviez-vous ? Utilisés par les traducteurs professionnels pour optimiser la qualité de leur prestation linguistique, les logiciels de Traduction Assistée par Ordinateur (TAO) comme MemoQ ou Trados Studio permettent d’associer deux outils complémentaires : le glossaire de traduction et la mémoire de traduction. Pour en savoir plus sur les outils d’aide à la traduction disponibles pour les traducteurs professionnels, consultez notre article dédié.

 

Élaboration d’un glossaire : 5 avantages pour le client

En traduction, les avantages d’un glossaire, ou “glossary” en anglais, sont nombreux, notamment pour l’entreprise à l’initiative de la mission proposée au traducteur. La création et l’utilisation de cet outil permettent de :

1. Garantir une cohérence terminologique globale

  • Au sein du même document s’il est volumineux
  • Entre plusieurs contenus traduits à des dates différentes (comme une nouvelle page ajoutée sur un site web)
  • Pour la traduction anglais français d’un document de plusieurs centaines de pages dont la prestation est assurée par une équipe de trois ou quatre traducteurs professionnels.

Ainsi, les termes du glossaire seront toujours proposés avec la même traduction pertinente selon le contexte et la langue cible, offrant une réelle optimisation de la qualité des contenus traduits.

De quoi renforcer la crédibilité de la société et la satisfaction de sa clientèle multilingue.

2. Personnaliser et améliorer sa communication internationale

Grâce à ce référentiel terminologique propre à l’entreprise, l’ensemble des documents de communication diffusés à l’international reprend les codes de l’univers de la marque, et ce dans toutes les langues.

La stratégie marketing engagée garde son efficacité, votre image de marque est optimisée.

 

À lire : L’art de la transcréation en marketing international 

 

3. Tenir, voir réduire les délais de diffusion des documents traduits

Des experts missionnés sur les projets de traduction au client, toute la chaîne profite de cet outil.

Les traducteurs et relecteurs n’ont plus besoin de perdre du temps à faire des recherches fastidieuses pour trouver la bonne traduction dans la langue cible des termes définis dans le glossaire. Il leur suffit de le consulter !

Ils sont en mesure de livrer leurs traductions plus rapidement, pouvant répondre ainsi à des délais serrés. L’entreprise peut diffuser sa communication multilingue avec une meilleure réactivité.

4. Simplifier la gestion de projet de traduction

Travaillant dès le début de leurs missions avec ce document de référence spécifique à un client et à un domaine, les intervenants (traducteurs, relecteurs) proposent des traductions en phase avec les attentes de l’entreprise.

Résultat : fini les multiples allers-retours pour faire ajuster les contenus !

5. Diminuer les coûts des missions de traduction

Les professionnels linguistiques passent moins de temps sur les documents à traduire, avec comme conséquence directe pour le client des prestations facturées moins cher.

Comment réussir à créer un bon glossaire de traduction ? 7 points clés à respecter

Présentez le glossaire comme un dictionnaire français anglais par exemple en veillant à :

  1. Classer les entrées par ordre alphabétique pour faciliter la consultation des mots recherchés.
  2. Choisir un format pratique type fichier CSV ou tableur Excel. La méthode est simple : inscrire le code de chaque langue sur la ligne titre du document, intégrer les mots ou groupes de mots de la langue source dans la première colonne, puis compléter les colonnes suivantes avec les traductions vers la langue cible (ou les langues cibles.).
  3. Limiter le nombre de mots à 5 maximum et bannir les phases descriptives.
  4. Extraire la terminologie utilisée dans vos documents existants afin de bien lister tous les termes techniques spécifiques : les plus couramment employés dans le secteur concerné, ceux adaptés à l’audience visée…
  5. Proposer des termes équivalents (synonymes) les plus courants avec des définitions précises pour mieux contextualiser le contenu.
  6. Respecter certaines recommandations : aucun chiffre devant un mot, pas de doublon (comme le pluriel d’un terme).
  7. Le mettre à jour régulièrement pour toujours être en adéquation avec les spécificités de l’entreprise au fil de son évolution : nouvelle offre produits/services, nouvelle campagne de communication…

Grâce à un glossaire, les traducteurs professionnels sont plus productifs et plus pertinents quant aux termes choisis dans les langues cibles. Mais cet outil est également un levier à ne pas négliger pour le client, notamment lorsqu’il s’agit de traduire des contenus techniques ou employant une terminologie de marque. Son élaboration participe activement à une internationalisation réussie.